Francine
En tant que proche aidant d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, ma vie a basculé. Acceptation difficile, obstacles de toutes sortes, découragement, impatience, voilà ce que vit un proche aidant face à cette maladie.
L’expérience d’accompagner une personne atteinte de la maladie est mon plus difficile apprentissage vécu à ce jour. Voir son amour perdre ses capacités, petit à petit, est terrible.
L’inquiétude survient. Que nous réserve l’avenir? Les responsabilités se multiplient. Dans bien des cas la famille s’éloigne. Comment en parler, sans blesser la personne atteinte? À qui en parler? Que deviennent les amis, les loisirs? Quoi faire? Comment agir? À qui m’adresser?
Mille questions se bousculent.
L’anxiété grandit. Les rôles changent, je deviens protectrice de mon homme, de mon père ou de ma mère!
Chercher les services auxquels nous avons droit n’est pas facile. En plus d’un combat ultime avec la maladie, il faut se battre afin de les obtenir. Pas facile pour les proches.
Avec tous ces petits deuils blancs qui se multiplient chaque jour, on perd le contrôle de nos vies.
Faire le deuil d’une personne vivante, admettre que celui ou celle que l’on aime n’est plus le même est une épreuve terrible. Mais grâce aux rencontres en groupe et au répit offerts par la Société d’Alzheimer, j’ai vu une petite lumière au bout du tunnel.
Une journée à la fois, comme le disait mon père. Il y en a des bonnes, d’autres mauvaises. Profitons des bonnes et prenons les mauvaises comme un plus à notre apprentissage de proche aidant, c’est ce qui nous fait grandir, car les sentiments d’aimer, de soutenir, de chérir et de protéger nos amours sont toujours présents…
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