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Murielle

Depuis presque 2 ans, je suis proche aidante auprès de mon mari diagnostiqué depuis environ 3 ans.

Au tout début, même si je me rendais compte que sa maladie affectait son jugement, je me sentais dépassée et révoltée. Aujourd’hui, je vais chercher toute l’aide que je peux.

Avec la Société Alzheimer des Laurentides, j’ai tellement reçu d’aide et je reçois encore beaucoup d’aide. J’ai un Ange qui vient une fois semaine et un soir pour mes rencontres et mon mari l’adore, il me dit qu’il a l’impression que c’est sa petite sœur. C’est rassurant et de cette façon je quitte la tête tranquille sans aucune inquiétude. Il y a aussi toute l’équipe qui m’est d’un grand secours, toujours prête à répondre à mes besoins ou me conseiller à qui m’adresser. J’ai aussi l’aide de mon fiston et de sa femme, mais ils ont une famille et ce sont les seuls qui ne craignent pas de venir m’aider si le besoin se fait sentir.

La maladie fait peur à la majorité des gens. Ils se sentent mal à l’aise, alors ils préfèrent s’éloigner. Ils se sentent démunis devant un être qu’ils ont connu en pleine capacité de son intellect et qu’ils voient maintenant en perte d’autonomie.

Il est très difficile émotivement de faire face à cette maladie qui détruit l’essence de l’être chéri. Il m’arrive très souvent le soir, lorsqu’il est couché et que je suis seule, si je pense à lui et que j’essaie d’analyser sa journée, de pleurer sur la perte de ses capacités, lui qui est l’Amour de ma vie même après des décennies de vie commune. Il n’est pas facile de voir qu’il perd ses repères, qu’il oublie tout.

Il est rendu au stade moyen, c’est-à-dire que sa mémoire à court terme est effacée et, pour beaucoup de choses, il oublie à moyen terme. Au printemps passé, je suis allée au collège avec lui et devant la porte d’entrée, il m’a demandé où nous étions me disant qu’il ne connaissait pas l’endroit pour n’y être jamais venu. Il m’a fallu respirer et me calmer pour ne pas pleurer devant lui. Le choc que j’ai ressenti a été dévastateur, car je ne pensais jamais qu’il pouvait être rendu à ce stade-là. Il y a travaillé un quart de siècle et, en quelques années, tout est effacé.

Pour ma part, j’essaie de ne pas trop m’oublier et je me garde quelques activités en dehors de la maison. J’ai besoin de ça si je veux garder mon équilibre et ne pas me laisser submerger par mes émotions.

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